Probablement les Etrusques et les Romains avaient déjà édifié un pont sur la rivière Reno. Les premiers documents écrits remontent au 110, lorsque les « Agés » de Bologne financèrent l’entretien du « Gran Fabbricato » du Pont de Casalecchio. L’historien Abate Trombelli rapporte que, sous le Pontificat du Pape Urbano II, le très ancien pont en grès fut embelli par des créneaux et reconstruit en briques. Pendant ces années, le pont était de propriété des Chanoines de Sainte Marie du Reno, qui s’occupaient de son entretien en suivant « l’esprit de charité ». En fait, les moines étaient intervenus aussi lors d’une crue extraordinaire en 1296, qui avait dépassé en hauteur le pont et qui avait causé d’énormes dégâts, en détruisant deux arches. La plus grande bataille, parmi les nombreuses qui eurent lieu sur le pont, se déroula le 26 juillet 1402, et fut rappelée comme bataille de Casalecchio, les Bolonais étant contre les partisans du duc Giangaleazzo Visconti. Le premier agrandissement important fut mis en œuvre entre 1843 et 1846. A la moitié du 19e siècle le pont se présentait comme une belle construction monumentale. Son style était typiquement médiéval, étant caractérisé par des arches inégales et par une forte pente du parcours routier. A cette époque, le pont était de propriété du Gouvernement Pontifical. Le pont était en origine 4 mètres de largeur et il fut toujours agrandi et embelli par les différentes administrations de la Province de Bologne. En 1882, il fut agrandi de deux mètres pour permettre le passage au tramway qui allait de Bologne à Casalecchio. Un moment dramatique se présenta en juin 1944 et en avril 1945 : après les bombardements des Alliés, le pont se transforma dans un tas de ruines. Le nouveau pont fut inauguré en 1946. Aujourd’hui il mesure plus de 19 mètres de largeur, outre aux trottoirs.
Le long de Via Porrettana, à côté de Villa Ghillini, on trouve une ancienne fontaine qui autrefois offrait un peu de soulagement aux pèlerins et aux chevaux, grâce à l’eau fraîche du torrent de la Pizzacchera (Rio della Pizzacchera). Les brillants habitants de la zone la nommèrent tout de suite « la Bamboza », à cause de sa ressemblance avec le mannequin, appelé « bamboza », sur lequel les couturières modèlaient les vêtements. On n’a pas de données précises sur la datation de cette fontaine, attribuable quand-même au 18e siècle, ni sur qui la fit construire à bénéfice public. Ce n’est que récemment, en occasion de sa restauration, que de nouvelles informations sur les origines de la fontaine soulignent l’analogie des trois colonnes, les « colonne gemite », avec un détail du blason nobiliaire des seigneurs Cospi. Par conséquent, on peut hasarder l’hypothèse selon laquelle les Cospi, lorsqu’ils étaient propriétaires de la villa et des terres autour, firent construire la fontaine pour la population.
Outre le Tramway, il y avait et il y a encore la vieille fontaine de la ville, qu’on peut rejoindre en descendant quelques marches d’un escalier en colimaçon, étant située à un niveau plus bas de la route. Au-dessous d’une plaque incluant le blason municipal où on lit : « 1886, la Mairie pour son peuple », l’eau jaillissait d’un mascaron enchâssé dans le mur circulaire en briques. C’était « ce peuple » qui, en 1884, à cause d’un grave manque d’eau dans les puits qui se vérifia pendant cette année, souscrivit une pétition auprès de la Préfecture de Bologne, en demandant son intervention pour résoudre le problème. Le 7 août de la même année, la Mairie de Casalecchio approuva une convention avec le génie militaire pour construire une canalisation portant l’eau au dehors des terrains domaniaux, jusqu’au point où la vieille fontaine fut ensuite bâtie. Aujourd’hui, la fontaine est sèche et presque personne ne descend plus ce petit escalier mais, à l’époque où elle fut ouverte et pendant beaucoup d’années, le lieu était toujours rempli par les gens qui allaient se rafraîchir, se désaltérer ou, tout simplement, pour puiser de l’eau.
La Casa della Conoscenza, inaugurée le 28 novembre 2004, est le cœur du système culturel de la ville de Casalecchio di Reno. C’est un lieu de la communauté, ouvert à toute génération : une véritable fenêtre sur le monde au travers de laquelle Casalecchio di Reno se connecte aux réalités voisines et lointaines, en essayant de garder et de valoriser ses propres racines en accueillant en même temps les défis du dialogue interculturel et de la culture de la diversité. Le bâtiment est le siège de la Bibliothèque municipale « Cesare Pavese », de la salle polyvalente « Piazza delle Culture », d’une salle pour les séminaires, d’une salle de lecture, et enfin d’un espace pour les expositions « La Virgola ». Sa localisation est étudiée pour créer des jeux de perspective sur les axes principaux afin de donner une image claire et reconnaissable du « centre-ville » à tous ceux qui le rejoignent par les deux directions principales, c’est-à-dire par la rue « Porrettana » ou « Bazzanese » d’une part, et par Bologne de l’autre. Grâce à sa localisation, donc, la Casa della Conoscenza interprète très bien ce rôle de carrefour et d’échange, aussi bien culturel qu’économique, que Casalecchio a pris au cours des années. L’image formelle du bâtiment est ensuite complétée par la présence d’adéquates structures pour les piétons et par la particulière structure introspective de la cour centrale qui le protège des interférences environnantes.
L’édifice du théâtre fut projeté par l’ingénieur Carlo Tornelli (1891-1964) et fut construit en 1928. Dans un premier temps, il fut le siège du théâtre et de la Casa del Fascio (institué par le fascisme) même si la structure, simple et linéaire, ne renvoie pas du tout aux formes géométriques modernes en vogue à l’époque. La construction est embellie par une loge aérienne, bâtie sur le toit à terrasse. Cet espace était destiné aux entraînements d’escrime et aux exercices de gymnastique. Restauré aux années 1960 et 1980, le Théâtre Testoni est énuméré parmi les salles les plus actives d’Italie.